Un talus en pente est difficile d’accès et peut sembler être un emplacement ingrat pour le jardinage. Mais avec un peu d’aménagements, et grâce au dénivelé du terrain, il peut donner un charmant tableau, notamment avec le dégradé de ses plantations, et donc de couleurs.
En outre, chaque espèce végétale plantée sur un talus en pente bénéficie de beaucoup plus d’ensoleillement que si elle poussait sur un terrain plat.
Cette fiche vous explique comment aménager un talus en pente.
1. Créez un accès facile pour votre talus en pente
Pour pouvoir accéder au talus plus ou moins en pente, et ainsi planter et entretenir des végétaux, réfléchissez au préalable et réalisez un plan d'aménagement en fonction de la taille du talus, avec des chemins, un escalier, une rocaille ou encore un muret. Il faut ensuite réaliser ces travaux d'accessibilité.
Note : pour réaliser les chemins, prévoyez simplement l’utilisation d’une bonne pioche avec un pic et un râteau. Avec la pioche, décaissez le talus perpendiculairement à la pente sur la moitié environ de la largeur de votre futur chemin. Avec le râteau, étalez en débord la terre meuble dégagée et tassez-la avec les pieds pour créer ainsi la deuxième demi-largeur de votre accès.
Cas 1 : votre talus en pente est haut (2 à 5 m de haut)
Pour un talus de taille importante avec une forte pente mais pas abrupt, il faut aménager des chemins d'environ 30 à 40 cm de large permettant un accès sans risque de glisser.
Note : plus la pente du talus est forte et plus les sentiers doivent être longs. Sur un grand talus, il faut donc les implanter en zigzag, en allant d’un coté à l’autre du talus.
Cas 2 : votre talus en pente est de taille moyenne (1,5 à 2 m de haut)
Une largeur de 30 à 40 cm également suffit pour les chemins d'accès aux talus de taille moyenne, avec une pente assez douce (environ 15% maximum) et un dévers sensiblement horizontal. Cet aménagement permet de pouvoir accéder au talus facilement avec une brouette ou une petite motobineuse portable à bras.
Cas 3 : votre talus en pente est petit (1 m de haut)
Vous pouvez préférer installer un large escalier central (ou à une extrémité du talus) directement dans la terre, réalisé avec des marches en bois imputrescible (type traverses de chemin de fer récupérées ou rondins de mélèze...). Les petits sentiers pour la culture doivent alors partir des marches de façon horizontale.
Cas 4 : votre talus en pente n'excède pas 1 m de dénivelé
L'idéal est de créer une rocaille, soit avec des pierres relativement grosses, soit avec des pavés autobloquants creux (en ciment gris, à aspect de pierre naturelle ou colorés) achetés dans le commerce et empilés en dégradé.
Les pavés autobloquants facilitent l’aménagement et le maintien d’un terrain pentu en évitant son ravinement ou son glissement provoqué par la pluie. Leur avantage est qu'ils peuvent être mis en place sans travaux particuliers. Leur inconvénient est qu'ils sont onéreux et donnent un aspect assez minéral, même avec des plantations comme des iris ou d’autres petites plantes de rocaille. En outre, leur accessibilité est mal commode.
Note : il existe également dans le commerce des grilles talus en béton de 0,40 m × 0,60 m destinées à éviter le ravinement et pouvant être engazonnées.
Cas 5 : votre talus est très abrupt mais de faible hauteur
Dans le cas d’un talus abrupt mais de faible hauteur, sans réserve de profondeur de terrain derrière lui, la seule possibilité d’aménagement consiste à créer un muret, si possible en pierre, pour l’esthétique.
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2. Choisissez et aménagez l'emplacement de vos végétaux sur votre talus en pente
Déterminez à l'avance, sur votre plan d'aménagement, les endroits où vous souhaitez placer fleurs, arbrisseaux ou arbustes, ainsi que les surfaces à leur réserver. Pensez à tenir compte de l’harmonie des couleurs pour des plantes à fleurs car le dénivelé vous donne une visibilité sur l’ensemble du talus.
Important : pour déterminer la place à réserver à vos végétaux, prenez bien en considération leur taille adulte et le dégradé de leur plantation.
Cas 1 : pour un grand talus en pente
S’il s’agit d’un grand talus, vous pouvez casser la pente en créant des petites planches de terrain parallèles, à peu près horizontales, d’environ 50 cm de large et accessibles par un de vos petits chemins. Vous pouvez aussi, dans ce cas, alterner les planches à cultiver et les chemins secondaires horizontaux pour faciliter les cultures ou les cueillettes.
Les plantes installées sur ces petites platebandes, fleurs, arbustes fruitiers ou autres, bénéficient alors de l’abri du fond de talus et d’un ensoleillement optimal. De plus, ces planches recueillent un maximum d’eau de pluie contrairement à un terrain en pente sur lequel l'eau ruisselle, sans pénétrer en profondeur.
Note : le sol de ces petites planches peut être facilement travaillé avec une petite motobineuse portable à bras.
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Cas 2 : pour un petit talus en pente
Sur un talus trop petit pour y installer des planches, vous pouvez obtenir un effet semblable en créant simplement, autour de chaque plant installé, une surface plane et horizontale débordant de 20 à 30 cm de votre plantation.
Avec des plantations ne demandant que peu de soins, vous pouvez vous contenter d’aménager un minimum d’accessibilité, voire aucune, si ce talus est vraiment tout petit et ses plantations facilement atteignables du pied ou du haut du talus.
Note : l’installation d’un goutte à goutte lors de la plantation est fortement conseillée pour permettre un arrosage plus efficace qu'avec un système traditionnel.
Cas 3 : pour un petit talus en pente abrupte
Si vous avez installé un muret en pierres, l'idéal est d'y planter en haut des variétés pleureuses, telles que certains romarins, ou à son pied des variétés grimpantes telles que le lierre, la vigne vierge (ampélopsis) ou des espèces croissant en touffes élevées.
Note : si la profondeur de votre terrain le permet, et selon la hauteur du dénivelé, vous pouvez envisager une variante en cassant la hauteur par 2, voire 3 murets, créant 1 ou 2 planches de terre étroite à planter pour habiller ces murets.