Vous souhaitez avoir un jardin à l'aspect naturel, foisonnant, pas trop « léché », en accord avec la campagne environnante. Mais vous hésitez encore entre potager et jardin d'agrément. Et si votre jardin campagnard était un mélange des deux ? Voici les grandes pistes à suivre pour aménager un jardin de campagne, selon la surface dont vous disposez et du temps que vous pouvez y consacrer.
1. Définissez le jardin de campagne qui vous convient
Le style de votre jardin campagnard dépend de la surface de votre terrain – 300 m² ne demandent pas le même entretien que 3 000 m² – mais aussi du temps que vous pouvez lui consacrer.
Important : à la campagne encore plus qu’ailleurs, il est important de respecter l’écologie du terrain, petit ou grand, que vous cultivez.
Les différents styles de jardins
Un jardin à la campagne peut être :
- Un vaste jardin campagnard comprenant un beau potager, des arbres fruitiers, un jardin d’agrément foisonnant de fleurs, une mare, etc.
- Un jardin au naturel, petit ou grand, avec prairie fleurie, hautes graminées, plantes qui se ressèment toutes seules à leur gré et une bande laissée en friche au fond du jardin pour attirer la faune.
- Un petit jardin de curé, mêlant dans un aimable fouillis plantes potagères, plantes médicinales et fleurs au charme un peu suranné… le tout planté dans des parterres bordés de buis.
- Un jardin sans entretien.
Habitez-vous sur place toute l’année ou pas ?
Si vous habitez sur place toute l’année, vous pouvez consacrer un peu de temps au jardinage tous les week-ends, voire chaque jour. Tous les types de jardins vous sont alors permis.
S'il s'agit d’une résidence secondaire, évaluez la fréquence de vos séjours :
- Venez-vous tous les week-ends ou presque ?
- Êtes-vous là tout l’été pour vous occuper de votre jardin ?
- Ne venez-vous qu’occasionnellement, pour des séjours relativement courts ?
2. Définissez les cultures que vous voulez entreprendre
Trois types de culture existent dans un jardin de campagne : le potager, le verger et le jardin d’agrément.
Le potager
En règle générale, un potager nécessite beaucoup de soins.
Vous pouvez donc cultiver un potager :
- si vous habitez sur place ;
- si vous venez dans votre résidence secondaire tous les week-ends ;
- si vous y passez tout l’été.
Dans les autres cas, contentez-vous d’un jardin d’herbes aromatiques, de quelques pieds de tomates-cerises, de quelques cucurbitacées courant parmi les fleurs, ou encore de haricots d’Espagne, à la fois décoratifs et comestibles.
Le verger
Quel que soit le temps dont vous disposez, vous pouvez cultiver des petits fruitiers (framboisier, groseillier...), voire des pruniers bien choisis, qui comptent parmi les arbres fruitiers demandant le moins de traitements.
Un véritable verger nécessite des soins indispensables à certaines périodes et des opérations de taille à d’autres moments, soit en règle générale :
- des traitements préventifs d'hiver entre le mois de novembre et le mois de février ;
- des traitements préventifs de fin d'hiver (gonflement et débourrement des bourgeons) en mars-avril ;
- la taille des fruitiers « à pépins » (pommier, poirier) en hiver ;
- la taille des fruitiers « à noyau » (cerisier, pêcher, prunier, etc.) à la fin de l'été, jusqu’en septembre.
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Le jardin d’agrément
Selon sa conception, un jardin d’agrément exige beaucoup ou très peu de soins.
Il vous prendra beaucoup de temps si :
- vous installez une grande pelouse ;
- créez de nombreuses mixed-borders à l’anglaise ;
- avez un grand nombre de rosiers à tailler et bichonner…
Il vous prendra peu de temps si vous le concevez dès le départ pour avoir un minimum de soins à lui apporter :
- Mettez des plantes couvre-sol au lieu d'une pelouse.
- Accordez une grande place aux bambous ainsi qu'aux graminées mélangées avec quelques vivaces demandant peu d’entretien.
- Privilégiez les arbustes fleuris par rapport aux parterres et massifs.
- Prévoyez un arrosage automatique.
3. Choisissez les plantes de votre jardin campagnard
De manière générale, pour votre jardin campagnard, évitez les obtentions horticoles récentes (très doubles, panachées, etc.), les végétaux sophistiqués et les plantes exotiques. Misez sur des valeurs sûres et des plantes robustes.
- Arbustes fleuris :
- Roses, anciennes ou modernes, de préférence parfumées. Il existe même des rosiers presque sans entretien : rosier rugueux, rosier liane…
- Grimpantes parfumées :
- glycine,
- chèvrefeuille,
- jasmin…
- Graminées (elles ont l’avantage de demander très peu d’entretien) :
- miscanthus,
- stipa,
- carex,
- pennisetum…
- Vivaces robustes (quasiment sans entretien) :
- Fleurs au charme suranné :
- cœur de Marie,
- giroflée,
- œillet miniature,
- pivoine,
- phlox,
- pois de senteur,
- reine-marguerite…
- Bulbeuses et rhizomateuses :
- Plantes qui se ressèment seules :
- annuelles et bisannuelles (cosmos, monnaie du pape, myosotis, nigelle, pavot de Californie, rose trémière, souci, violette cornue, etc.) ;
- vivaces (ancolie, campanule (C. lactiflora), coquelourde, euphorbe petit-cyprès, giroflée ravenelle, lupin, molène, pavot d’Islande, valériane, etc.).
À noter : en règle générale, on réserve les parties les plus fleuries et les mieux entretenues aux abords immédiats de la maison ; puis, au fur et à mesure qu'on s'en éloigne, on crée des espaces plus sauvages s’intégrant à la campagne environnante.
4. Délimitez votre jardin campagnard de façon rustique
Pour délimiter votre jardin de façon à l’intégrer au mieux dans l’environnement, utilisez :
- soit des haies champêtres reproduisant autant que possible celles de votre région (noisetier, prunellier, aubépine, rosier arbuste à fleurs d’églantier, etc.) ;
- soit des haies d'osier vivant ;
- soit des clôtures rustiques en bois, ouvertes sur la campagne ;
- soit des murets de pierre.
5. Préservez l’écologie et favorisez la biodiversité
Faites de votre jardin campagnard un milieu vivant dans lequel des équilibres écologiques se mettent en place naturellement :
- Bannissez autant que possible les produits chimiques au profit d’engrais et traitements naturels.
- Accueillez des végétaux aussi variés que possible en réservant une place aux espèces indigènes et à la flore spontanée.
- Attirez et protégez la faune auxiliaire en créant des haies champêtres, en posant des nichoirs à oiseaux, en offrant des lieux de refuge : tas de bois, de feuilles…